Nord Ecologie Conseil dans la presse - Grand Stade
Villeneuve-d’Ascq: la justice va devoir gratter dans les sous-sols
du stade Pierre-Mauroy
PUBLIÉ LE 02/04/2014
Franck Bazin
L’association Nord écologie conseil (NEC) vient de déposer un nouveau recours contre le constructeur-exploitant du Grand Stade.
L’association avait demandé à Eiffage à l’automne 2013 la nature des matériaux utilisés pour combler les sous-sols, avant la construction du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq et Lezennes (La Voix du 24 octobre 2013). Pas de réponse. Face à cet état de fait, Alfred Leclercq, président de NEC, a décidé d’aller une nouvelle fois en justice : « L’autorisation d’exploiter le site du Grand Stade prévoyait, explicitement, une centrale à béton et un stockage de déblais issus du site », détaille-t-il.
De plus, « l’hydrogéologue diligenté par le préfet a, en vertu d’un article de l’autorisation d’exploitation, avalisé deux types de coulis (mélange de béton
et de cendres industrielles) de comblement des galeries ». À l’emplacement du stade, comme dans tout le sud-est de Lille, l’exploitation de carrières de craie souterraines a laissé d’importantes cavités, les catiches, qu’il faut combler avant chaque construction. Eiffage avait prévu d’effondrer les galeries, avant de changer de technique.
Où est l’autorisation ?
Or l’association a découvert que « l’exploitant a utilisé un troisième coulis », en plus des deux déclarés. Et que les installations comprenaient en fait "deux centrales à coulis et un stockage à l’air libre pour des déchets industriels importés, classés à radioactivité naturelle renforcée.
Ces trois activités doivent, selon les textes, faire l’objet d’une autorisation des services préfectoraux. » Autorisation dont NEC ne trouve pas la trace.
Les déchets sont des cendres provenant d’une centrale thermique. La radioactivité est faible mais le scientifique craint une contamination
de la nappe phréatique qui affleure à cet endroit.
Alfred Leclercq note que « malgré un avis favorable de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), nous n’avons pas obtenu la copie de ces autorisations. »
NEC a donc pris la décision, par l’intermédiaire de son conseil, Me Drancourt, de demander « au tribunal administratif d’enjoindre à monsieur le préfet de communiquer ces documents ».
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